Liberté

La moto, c’est un moyen de transport atypique, il faut bien le reconnaître. Il faut être un peu fou pour prendre le risque de se glisser dans la circulation sur un tel engin.

Mais la sensation de liberté, la communion avec les parfums environnants, les paysages somptueux, la possibilité de se glisser sur de petites routes qu’il n’aurait jamais osé pratiquer avec sa vieille automobile, ce sont pour Pierre des moments incomparables.

Il retrouve dans la moto le sentiment de liberté qui l’étreint lorsqu’il part en mer, en dériveur ou en voilier.

Il n’aime pas les bateaux à moteur, qui sont pour lui un outil de travail, mais pas un engin de plaisance. Il n’aime pas les zodiacs et les et-skis.

Glisser sur l’eau avec pour seuls bruits le clapotis de l’eau sur la coque, le souffle du vent dans les haubans, les cris des goélands, des mouettes et consorts… Voilà ce que c’est que la plaisance pour Pierre. La plaisance et le plaisir.

Sous l’eau également. Le monde du silence comme l’appelait Cousteau. Pas si silencieux que ça d’ailleurs. Il se souvient de ses parties de chasse sous-marine avec ses amis dans le Finistère. Le bruit de la houle, les galets qui s’entrechoquent, les bruits des « biologiques » comme on les appelle dans la marine. Dauphins, crustacés… Chacun a sa chanson, ses moyens d’expression.

La pureté de la moto, de la voile et de la chasse sous-marine ont pour lui ceci de commun qu’il ne s’agit pas d’un environnement créé pour l’homme. Hostile, dangereux, l’environnement est un adversaire face auquel il faut rester humble, faire preuve d’humilité, pour sa propre sécurité comme pour celle des autres.