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Autopsie d'un accident

6 mars 2009

Surprise!

Alors que le médecin vient une fois de plus de renouveler son arrêt de travail, ainsi que son ordonnance d’antalgiques, Pierre essaie d’accuser une fois de plus le coup…

Ce samedi, son père est chez lui, et il reçoit également la visite de Stéphane et Jérôme. Ceux-ci sont venus à moto, comme toujours. Pierre en a profité pour remonter sur une selle, sans pour autant démarrer l’engin.

Qu’est-ce que la sensation de rouler à moto lui manque… Il ne l’aurait jamais pensé.

Il réalise que finalement, cet accident lui apporte une force de caractère, des ressources, et surtout une vision de la vie totalement différente de celle qu’il avait avant.

Et aujourd’hui, une surprise de taille l’attend. En regardant sur le forum moto, il s’est aperçu qu’il n’y avait pas beaucoup de monde en ligne aujourd’hui. Il les envie… Quelle chance de pouvoir aller rouler aujourd’hui ! La météo est superbe, peu de vent, un temps idéal pour aller se promener.

A force de rigolade, ils ne voient pas le temps passer. Une journée agréable dont Pierre se souviendra longtemps, et pour cause !

En fin d’après-midi, alors qu’ils dégustent un café dans la maison, un vacarme infernal se fait entendre dans le garage. Sans doute le propriétaire de la maison, qui est également son voisin et motard lui-même, qui reçoit la visite d’amis.

Pierre, Jérôme et Stéphane décident donc de sortir voir les machines dans le jardin, et là, Pierre reste muet de stupéfaction…

Quinze motos entrent dans la cour… Chevauchées par les amis « virtuels » de Pierre. Incroyable. Il en reste muet de stupeur !

Lui qui d’habitude aime animer les débats, notamment sur le forum de motards, se retrouve sans voix devant cette démonstration d’amitié.

Au guidon de leur 125, ils sont venus d’Annecy, Toulouse, Montauban, Lyon, Valence, Le Grau du Roi, Cavaillon… Près de 700 kilomètres pour les plus éloignés d’entre eux.

Pierre met un certain temps à réagir. Planté sur ses béquilles, il est tout simplement incapable d’articuler ou de bouger ; 2mu aux larmes, il étreint chacun d’entre eux.

Pour certains, il s’est contenté d’échanger avec eux par internet, pour d’autres, il a roulé avec eux pendant la trop courte période précédant son accident. Pour tous, il n’aurait jamais pensé compter à ce point.

Ce moment qu’il vit est tout simplement trop incroyable pour pouvoir être assimilé tout de go, bien au contraire ! Il lui faudra plusieurs jours pour réaliser…

En attendant, il se laisse emporter par la houle de l’amitié. Il ne sait pas comment exprimer les sentiments qui l’envahissent à ce moment-là.

Stéphane retourne chez lui, récupère sa voiture, et tout le monde, Pierre compris, se laisse guider chez Cyril pour une soirée très animée. C’est sûr, Pierre n’est pas prêt d’oublier cette journée, et les voisins de Cyril non plus sans doute !

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6 mars 2009

Déçu mais pas amer...

Près de 5 mois après son accident, Pierre reçoit la visite de son père, venu lui tenir compagnie pendant quelques semaines. Cet appui quotidien lui permet de s’accrocher, de tenir face à ses difficultés. Il était sur le point de tout abandonner, de se laisser aller. Des idées noires l’ont traversé et à plusieurs reprises il a bien failli craquer…

Emails, visites, appels et SMS lui ont permis de ne pas lâcher la rampe, et il s’est découvert des ressources qu’il ne se serait jamais soupçonné.

Ce sont tous ces gens desquels il n’attendait rien qui lui ont tant apporté au cours de ces mois de solitude, et bien souvent à des moments et de manière auxquelles il ne se serait jamais attendu.

Déception aussi par l’absence de certains. Pierre s’interroge sur les relations humaines. Est-il donc possible que si peu de gens soient capables de donner autant d’amitié ? Lui qui s’est parfois sacrifié pour eux est déçu par l’absence de certains…

Ainsi va la vie. De temps en temps, on découvre chez ceux qui comptent pour vous une source de déception. Mais Pierre ne nourrira pas de rancœur à leur égard. Il comprend bien que tout le monde peut avoir ses propres problèmes.

Déçu oui, mais amer, non… Cela ne sert à rien finalement.

6 mars 2009

"Tempus fugit"

Nouvelle visite chez le chirurgien qui l’a opéré. Pierre perd courage lorsque le chirurgien lui confirme que ses fractures ne sont toujours pas consolidées. Il espérait tant que la douleur allait finir par s’atténuer, qu’il pourrait reprendre une vie normale. Cela fait déjà plusieurs mois qu’il est cloîtré chez lui, et la solitude commence à lui peser. Avoir pour seul horizon les murs de sa maison et la clôture du jardin… C’est une véritable torture au quotidien. Et le médecin ne semble pas comprendre ce qu’il endure.

Pas de suivi psychologique, pas de soutien de la part de son assurance, de sa mutuelle ou de la société en général. Il se sent mis au ban de la société…

« Tempus fugit »… Le temps file, mais pour lui, les journées ne connaitront pas de fin pendant les mois suivants.

Il lui faudra supporter tout cela pendant encore trois mois avant que son père puisse enfin venir lui tenir compagnie, le soutenir et lui apporter son aide.

Entretemps, c’est Marianne, Jérôme, et Stéphane qui lui témoigneront le plus fort soutien, sans oublier ses amis motards…

11 janvier 2009

Les nerfs à fleur de peau

Comprendre. Comprendre la couleur que représente une telle maladie pour celui qui en souffre. Un mal invisible qui vous ronge un membre. Difficile de faire comprendre à son entourage à quel point l’on souffre…

Comme mettre des mots sur cette douleur ? Comment expliquer ce que l’on ressent, à quel point le simple fait d’enfiler une chaussette peut alimenter ces méralgies comme les appellent les médecins.

Les nerfs à fleur de peau. Voilà une image qu’il avait toujours associé à un état mental. Il comprend aujourd’hui à quel point cette image peut être proche de la vérité. A chaque respirations, chaque mouvement, le frottement du tissu sur son membre endolori réveille une douleur foudroyante. Il a l’impression que des aiguilles ont été cousues dans ses chaussettes, ses jambes de pantalon, dans l’air ambiant même, et que ces millions d’aiguilles viennent lui transpercer la peau, aiguillonnant chacun de ses nerfs enflammés. Et comme si cela ne suffisait pas, il supporte en permanence une sensation de brûlure intense, comme un feu couvant sous son épiderme.

Mais comment l’expliquer, quels mots pour exprimer cette douleur ?

Le traitement qu’il reçoit depuis des mois semble à peine soulager ses douleurs. Il n’en souffre pas moins un martyre quotidien.

Une douleur invisible… Du moins pour les autres… Mais bien réelle. Lorsqu’il reçoit de rares visites, son entourage ne se rend pas compte des efforts qu’il fait pour ne pas laisser transparaître sa douleur.

Il parvient dans ces cas-là à dompter sa souffrance, même s’il sait qu’il aura à le payer par la suite. Car il sait que si une chose dérange en ce bas-monde, c’est bien la souffrance des autres, que s’il passe son temps à se plaindre, les trop rares visites qu’il reçoit s’espaceront encore plus, se raréfieront et finiront par s’arrêter.

Mais il doit en payer le prix : la vision des autres, les réflexions blessantes comme quoi il n’a pas l’air de souffrir tant que cela, et qu’il pourrait bien reprendre le travail.

L’incompréhension vient s’ajouter à son fardeau. Il se sent coupable de quelque chose qu’il ne peut maîtriser. Et se renferme encore plus dans ces cas-là.

Dieu, qu’il est difficile d’affronter cette douleur dans la solitude la plus complète, une douleur que personne ne peut appréhender ou comprendre.

Lui-même n’aurait jamais pensé qu’une telle douleur puisse exister.

15 décembre 2008

Assurance et avocat

Le boulot est vraiment quelque chose qui manque terriblement à Pierre. Il feuillette les magazines, navigue sur internet pour chercher des informations, suit l’actualité nautique. Nouveaux produits, évolution des pratiques, cours de météo, cartographie, il se régale de récits de voyages, de témoignages de pratiquants, et d’essais de matériel.

Entre deux, il continue de bichonner son matériel de voile et de moto. Il compulse les petites annonces à la recherche de la perle rare, d’une nouvelle moto.

Ses moyens financiers ne lui permettent surement pas de s’offrir une nouvelle monture.

Comment les assurances fonctionnent-elles ? Il ne comprend pas.

Son avocat se démène pourtant pour faire avancer les choses, mais il ne parvient pas à obtenir gain de cause. Tout est bloqué par des retards administratifs. Le procès-verbal d’accident n’a toujours pas été émis par le parquet d’Aix-en-Provence.

Il sait que ces choses prennent du temps. Forcément, quand on lit les journaux, tous les tribunaux semblent saturés.

Mais pourtant, la situation est claire, très claire même. Jérôme est venu le chercher un jour, lui rendre visite et passer quelques jours chez lui afin de se présenter à un concours administratif sur Marseille. Ils se sont rendus à la casse pour voir sa moto, ou plutôt l’épave de celle-ci. Et ils sont retournés sur les lieux.

Pour Pierre, pour tous ses proches, il n’y a aucun doute, il n’a rien à se reprocher dans l’accident. Il lui était impossible de prévoir qu’une auto arriverait à cet endroit, puisqu’elle n’avait aucune raison de se trouver là.

Mais pourquoi l’assurance tarde t’elle tant à établir les torts ? Ont-ils quelque chose à lui reprocher ? Si tel est le cas, il ne voit pas quoi.

Et pourtant, il a essayé de régler tous les problèmes, d’arrondir les angles avec les personnes qu’il a eues au téléphone et qui sont censées gérer son dossier.

Ces appels, il ne les oubliera jamais non plus, ils lui laisseront un souvenir amer.

Le premier appel, il s’en souvient sans aucun problème. Bien qu’abruti par la morphine, il avait téléphoné depuis son lit d’hôpital pour demander la marche à suivre pour la déclaration de son accident, et quelles seraient les démarches qu’il lui faudrait remplir lors de sa sortie.

A ce moment-là, il avait eu l’impression que son dossier était pris en charge par des gens compétents. Depuis treize ans qu’il était assuré auprès de la même compagnie, sans aucun sinistre, que ce soit pour ses véhicules ou domiciles, il n’avait jamais eu le moindre souci pour quoi que ce soit. Ses demandes de mise-à-jour, les devis qu’il avait demandés, tous ses dossiers avaient été traités avec une grande efficacité. Il avait même recommandé son agence à plusieurs reprises pour leur professionnalisme.

Après sa sortie de l’hôpital, il avait donc téléphoné pour savoir comment il pourrait espérer être dédommagé pour l’épave de son véhicule, et s’il avait le droit à une aide à domicile à la suite de son accident.

La conseillère avait été proprement odieuse, lui déclarant sans ambages qu’il n’avait le droit à aucune aide, que ces aides étaient réservées aux personnes atteintes de traumatismes sévères, ayant fini en fauteuil roulant et perdu leur mobilité.

Pierre est abasourdi. Il est obligé de se déplacer avec une attelle et une paire de cannes anglaises. Il ne peut pas conduire, ni se déplacer sans ces accessoires.

La conseillère finit par lui faire comprendre qu’elle n’a pas de temps à perdre avec des clients mécontents et par raccrocher.

Il avait alors écrit à la direction régionale de sa compagnie d’assurance. Quelques jours plus tard, la réponse était arrivée, l’invitant à prendre contact avec le responsable de l’agence, qui avait été mis au courant du dossier.

Il avait donc téléphoné.

« M Petrowski ? Pierre David à l’appareil. Votre direction régionale m’a dit de me mettre en rapport avec vous au sujet de l’accident dont j’ai été victime en novembre dernier.

-Ah, M David. Bien sûr. J’attendais votre appel, j’ai votre dossier sous les yeux, ne quittez pas quelques instants. »

Pierre est soulagé, son dossier est entre les mains d’un responsable, les choses vont enfin avancer.

« M David, vous êtes toujours en ligne ?

-Oui, bien sûr.

-Merci d’avoir patienté. Je lis ici que vous n’avez pas fait de constat lors de l’accident. Le problème est que vous n’êtes pas garanti selon notre formule « tous risques ». Comme vous avez été blessé lors de l’accident, il va y avoir une enquête de police et un procès-verbal d’accident. Nous ne pouvons dégager de fonds tant que cette pièce ne nous est pas parvenue. Elle nous est nécessaire pour établir avec certitude les circonstances, et donc les responsabilités de chaque conducteur dans l’accident. »

Pierre ne comprend pas.

« Vous voulez dire que tant que vous n’avez pas ce papier, je ne peux rien faire ?

-Non, hélas, je ne peux rien pour vous. Vous savez si vous allez vous porter partie civile contre l’autre conducteur ?

-Oui, bien sûr.

-Ah, dans ce cas, il vous faudra attendre plus longtemps encore. Vous savez, les tribunaux sont un peu surchargés et du coup les dossiers sont très longs à traiter. Vous êtes sûr de vouloir porter plainte ?

-Mais enfin, cet homme aurait pu me tuer, et je ne sais pas si je retrouverai l’usage de ma jambe. Vous ne voudriez pas que je ne réagisse pas quand même ?

-Non, ce n’est pas cela, mais vous savez, les dossiers d’accident sont très longs à traiter. Pour vous donner un ordre d’idée, le dossier le plus rapide qua j’ai eu à traiter cette année m’a pris quinze jours, et dans ce dossier il n’y avait aucun problème puisque notre assuré était décédé. »

Pierre est assommé par la déclaration du directeur de l’agence. Il n’en revient pas.

« M David, vous êtes toujours là ?

-Oui M Petrowski, je suis toujours là, mais je vous préviens tout de suite, je vais arrêter là notre conversation. Je suis assuré chez vous depuis treize ans sans le moindre sinistre, j’ai été victime d’un accident dont les circonstances ne laissant aucun doute quant aux responsabilités, et j’estime avoir le droit à un minimum de crédit auprès de vos services. Mais au vu de votre discours, je crois que désormais je vous demanderai de ne plus me contacter que par l’intermédiaire de mon avocat, qui prendra contact avec vous dans la journée. Au revoir M Petrowski, je ne vous salue pas et je ne vous garantis pas que je conserverai une assurance chez vous pour une quatorzième année. »

Il avait alors raccroché et rappelé immédiatement l’avocat que lui avait indiqué son patron, Maître Ollivet pour lui demander de se mettre en rapport avec son assurance et le mandater pour intervenir en son nom.

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14 décembre 2008

Audition

Quatre mois après son accident, Stéphane l’accompagne au commissariat pour faire sa déclaration. La police est trop occupée pour pouvoir se déplacer, ils ne disposent pas de suffisamment d’effectifs.

Il a préparé son audition. Il ne sait pas trop à quoi s’attendre, mais son avocat lui a donné des détails : être clair, net et précis, donner tous les détails qui lui reviennent à l’esprit.

Le policier note les détails, Pierre se libère d’un grand poids en expliquant les circonstances de l’accident.

Le policier et Stéphane sont surpris du ton détaché avec lequel il relate la succession d’évènements. Mais Pierre vit avec cet accident à l’esprit depuis des mois, le revivant encore et encore. Il est parvenu à se détacher de l’accident, à le vivre en spectateur et non plus en simple acteur.

Stéphane lui avouera sur le chemin du retour qu’il a eu des frissons pendant qu’il racontait son histoire. Il a eu l’impression de vivre lui-même l’accident.

14 décembre 2008

Pas d'échappatoire

S’occuper l’esprit. Pierre a toujours réussi à le faire. Il n’est pas un sédentaire, et a beaucoup de mal à s’adapter à cette nouvelle vie.

Ses repas s’espacent, deviennent irréguliers. Son sommeil est troublé par les cauchemars, au cours desquels il revit son accident. Sa vie lui parait bien morne et il ne sait plus vers quel avenir se projeter.

Va t’il récupérer l’usage de sa jambe ? Aura t’il des séquelles ? Pourra t’il naviguer à nouveau, refaire de la moto ?

Taraudé par ses questions sans réponse, son esprit s’embrume et son humeur s’assombrit. Il devient amer, aigri, se froisse avec Mathilde, qu’il sentait pourtant si proche de lui.

Seul… Il se sent terriblement seul et isolé… Il ne voit pas la lumière au bout du tunnel.

14 décembre 2008

L'algo et internet

Pendant six semaines, Pierre vivra le martyr à cause des effets secondaires de son traitement. Nausées, douleur… Son quotidien devient très éprouvant.

Les visites se font plus rares. Les messages de soutien aussi.

Marianne, une motarde lyonnaise, a été l’un des principaux piliers de ce soutien pendant des mois. Mais il devient irritable à cause de son traitement. Les informations qu’il a pu glaner sur internet au sujet de l’algoneurodystrophie lui font peur. Il a lu des témoignages de personnes atteintes depuis des années, souvent désemparées…

Ses béquilles, l’attelle qui entrave sa jambe. Tout semble se liguer à lui rendre l’existence compliquée. Mais il ne peut se résoudre à appeler à l’aide.

Il rencontre des gens par le biais d’internet, des personnes atteintes de la même pathologie. Et son combat se fait plus précis. Il parvient à dissocier le bon grain de l’ivraie dans les informations disséminées sur la toile.

Pour s’occuper l’esprit, il crée un blog orienté sur la moto, la sécurité routière et les équipements. Cela lui permet de se sentir utile, ça et le soutien qu’il essaie d’apporter aux autres malades et qu’il trouve auprès d’eux sur les forums.

Mathilde notamment, une femme adorable, qui va éditer un livre sur son expérience d’algoneurodystrophique. Il trouve auprès d’elle et de Laurent, un québecquois, un soutien qui l’aide à garder la tête hors de l’eau.

14 décembre 2008

Boulot

Ce boulot, il le trouve génial. Il a trouvé un domaine dans lequel il s’épanouit professionnellement. Il découvre chaque jour de nouveaux produits. De plus, c’est un secteur récent, orienté vers le marketing, et où tout reste à faire.

Le potentiel est énorme, et la société veut donner à ses salariés les moyens de faire du bon travail.

Leur ambition est de devenir les numéros un, la référence du référencement de produits sur internet. Pour cela, il leur faudra aller voir les sociétés, développer des tests produits, comme le font les journalistes de la presse spécialisée. Et leur clientèle est dans le monde entier.

L’avenir de la société, il le voit radieux. Il ambitionne de suivre le développement de la boîte, pourquoi pas de gérer dans quelques années une équipe, travailler avec les commerciaux et l’équipe chargée de la communication lui ouvre de nouveaux horizons.

En plus, ça lui permettra de naviguer, de combiner plaisir et travail. Et les gens avec qui il travaille sont agréables.

14 décembre 2008

Verdict médical

Au bout de trois mois d’arrêt, lors de sa nouvelle radio de contrôle, le verdict du médecin tombe : sa jambe ne consolide pas normalement. Il a développé une pathologie rare, mais connue des médecins : une algoneurodystrophie.

Il ne comprend pas. L’univers se met à tourner autour de lui et ses repères sont chamboulés. Le médecin ne peut pas lui expliquer d’où vient cette pathologie. Elle est souvent le résultat d’un violent traumatisme, lié à un stress important, mais pas toujours. Elle est évolutive, et peu t durer six mois à un an, voire plus.

Pierre est effondré. Il ne prend pas toute la mesure de ce que lui annonce le médecin. Pour lui, les docteurs sont de puissants savants. S’ils peuvent nommer une maladie, ils doivent pouvoir la soigner, il doit exister des traitements, non ?

Le médecin lui prescrit des injections de calcitonine, qui donne vraisemblablement des résultats chez certains patients, mais le résultat n’est pas assuré.

C’est donc le cœur gros que Pierre rentre chez lui, et prépare un courrier pour informer son patron qu’il ne pourra pas reprendre le travail avant un moment.

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Autopsie d'un accident
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